Date de sortie: 21 février 2018
De Guillermo del Toro
Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins
Avertissement
Titre original: "The Shape Of Water"
Genre: Fantastique, Drame
Durée: 2h03
Synopsis:
Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…
Critique "presse": 8/10
Guillermo Del Toro continue d'explorer son bestiaire en nous livrant cette fois-ci un conte magnifique d'une fantaisie enchanteresse. "The Shape Of Water" est une fable humaniste, mélangeant romance et thriller. Parfaitement mise en scène et visuellement magnifique (avec de nombreuses références à Jeunet), le film délivre un beau message, quoique trop naïf, sur la tolérance.
Ma critique: 6/10
Un film sympathique, avec de nombreuses références à l'univers de Jean-Pierre Jeunet, mais qui ne mérite pas la pluie de louanges (et de nominations/récompenses) qui lui est attribué. Le film ne sait jamais sur quel pied danser, partagé entre un conte féerique avec un joli message pour les enfants que les adultes trouveront trop naïf, et un thriller dont les images ne sont clairement pas pour un jeune public (violence, sexe...). Le film se suit sans problèmes, mais les émotions ne sont absolument pas présentes, la faute à un scénario cousu de fil blanc, et à des personnages très caricaturaux (Michael Shannon que j'apprécie pourtant surjoue la brute épaisse pas maline).
mardi 27 février 2018
mercredi 21 février 2018
Black Panther
Date de sortie: 14 février 2018
De Ryan Coogler
Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong'o
Genre: Action
Durée: 2h15
Synopsis:
Après les événements qui se sont déroulés dans "Captain America : Civil War", T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
Critique "presse": 6/10
Ryan Coogler ("Fruitvale Station", "Creed") tente tant bien que mal de mêler le divertissement pur cher à Marvel avec des thématiques plus sérieuses (racisme, colonisation, esclavage, aide aux réfugiés...). Un film de super-héros avec ses habituelles scènes d'action donc, mais sur fond socio-politique. Si on peut applaudir la tentative, le résultat est mitigé: la faute à un cahier des charges trop imposant, un scénario bâclé et une esthétique plutôt laide. Nouveau venu dans l'univers Marvel, ce "Black Panther" n'est ni l'un des meilleurs, ni l'un des pires, mais moyen tout au plus.
Ma critique: 3/10
"Wonder Woman", premier film sur une super-héroïne, censé porter un message féministe, s'était lamentablement planté; "Black Panther", présenté comme le premier super-héros noir (à condition de ne pas considérer "Blade" comme un mec avec des pouvoirs...) pouvait poser d'importantes questions sur la question raciale. Le sujet est abordé, mais le film n'en est pas moins raté.
La faute à un scénario totalement affligeant.
L'histoire: le nouveau roi T'Challa ne veut pas faire profiter le reste du monde des avancées technologiques du Wakanda, le méchant veut donc renverser le roi pour aider les noirs opprimés. Dis comme ça, on a l'impression que c'est T'Challa le bad guy, mais non il veut juste protéger son peuple; alors que le méchant, ressemblant à un révolutionnaire er dont l'idée part d'une bonne intention, est transformé en gros bourrin pas très malin pour bien montrer que c'est lui le méchant. Effectivement, aider la communauté noire pour lui, ça veut pas dire aider les réfugiés ou construire des hôpitaux, mais les armer, renverser les blancs pour les réduire en esclavage. Quand on sait que dans ce monde-là, les Avengers existent, bonne chance à lui pour mener son projet à bien... (j'ai prévenu qu'il était pas très malin)
A côté de ça, la psychologie des personnages est proche du néant, puisque sur des questions importantes, ils changent d'avis comme de chemises et prennent des décisions totalement contradictoires avec leurs supposées opinions. Certains sont hyper-caricaturaux, comme le méchant Andy Serkis totalement fêlé, ou la petite soeur de T'Challa, une teen surdoué au rôle du Q de James Bond. Au final, aucun n'est attachant.
Visuellement, c'est moyen, les rebondissements sont inexistants et la moitié des scènes d'action n'est absolument pas justifiée, elles sont là juste parce qu'il fallait en mettre.
Les côtés positifs: la tentative d'un message socio-politique malheureusement noyé sous un film long et indigeste, et l'habituelle touche d'humour moins présente que dans les précédents Marvel, ce qui n'est pas plus mal, celui-ci étant totalement nul.
Au final, vous l'aurez compris, ce "Black Panther" ne relève pas le niveau des derniers films de super-héros, qui continuent au contraire de s'enfoncer dans le plus que quelconque.
De Ryan Coogler
Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong'o
Genre: Action
Durée: 2h15
Synopsis:
Après les événements qui se sont déroulés dans "Captain America : Civil War", T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
Critique "presse": 6/10
Ryan Coogler ("Fruitvale Station", "Creed") tente tant bien que mal de mêler le divertissement pur cher à Marvel avec des thématiques plus sérieuses (racisme, colonisation, esclavage, aide aux réfugiés...). Un film de super-héros avec ses habituelles scènes d'action donc, mais sur fond socio-politique. Si on peut applaudir la tentative, le résultat est mitigé: la faute à un cahier des charges trop imposant, un scénario bâclé et une esthétique plutôt laide. Nouveau venu dans l'univers Marvel, ce "Black Panther" n'est ni l'un des meilleurs, ni l'un des pires, mais moyen tout au plus.
Ma critique: 3/10
"Wonder Woman", premier film sur une super-héroïne, censé porter un message féministe, s'était lamentablement planté; "Black Panther", présenté comme le premier super-héros noir (à condition de ne pas considérer "Blade" comme un mec avec des pouvoirs...) pouvait poser d'importantes questions sur la question raciale. Le sujet est abordé, mais le film n'en est pas moins raté.
La faute à un scénario totalement affligeant.
L'histoire: le nouveau roi T'Challa ne veut pas faire profiter le reste du monde des avancées technologiques du Wakanda, le méchant veut donc renverser le roi pour aider les noirs opprimés. Dis comme ça, on a l'impression que c'est T'Challa le bad guy, mais non il veut juste protéger son peuple; alors que le méchant, ressemblant à un révolutionnaire er dont l'idée part d'une bonne intention, est transformé en gros bourrin pas très malin pour bien montrer que c'est lui le méchant. Effectivement, aider la communauté noire pour lui, ça veut pas dire aider les réfugiés ou construire des hôpitaux, mais les armer, renverser les blancs pour les réduire en esclavage. Quand on sait que dans ce monde-là, les Avengers existent, bonne chance à lui pour mener son projet à bien... (j'ai prévenu qu'il était pas très malin)
A côté de ça, la psychologie des personnages est proche du néant, puisque sur des questions importantes, ils changent d'avis comme de chemises et prennent des décisions totalement contradictoires avec leurs supposées opinions. Certains sont hyper-caricaturaux, comme le méchant Andy Serkis totalement fêlé, ou la petite soeur de T'Challa, une teen surdoué au rôle du Q de James Bond. Au final, aucun n'est attachant.
Visuellement, c'est moyen, les rebondissements sont inexistants et la moitié des scènes d'action n'est absolument pas justifiée, elles sont là juste parce qu'il fallait en mettre.
Les côtés positifs: la tentative d'un message socio-politique malheureusement noyé sous un film long et indigeste, et l'habituelle touche d'humour moins présente que dans les précédents Marvel, ce qui n'est pas plus mal, celui-ci étant totalement nul.
Au final, vous l'aurez compris, ce "Black Panther" ne relève pas le niveau des derniers films de super-héros, qui continuent au contraire de s'enfoncer dans le plus que quelconque.
Jusqu'A La Garde
Date de sortie: 7 février 2018
De Xavier Legrand
Avec Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria
Avertissement
Genre: Thriller
Durée: 1h33
Synopsis:
Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Myriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
Critique "presse": 8,5/10
Pour son premier long-métrage, Xavier Legrand livre un thriller social totalement maîtrisé, à la fois sobre et bouleversant, sur un sujet difficile: les violences conjugales. Préférant un réalisme épuré à une véritable fiction, le réalisateur dirige formidablement ses comédiens et fait monter les enjeux du film en crescendo, jusqu'à son final haletant. Un grand film français et un réalisateur à suivre.
Ma critique: 6/10
Je me suis laissé tenter par ce film (le drame social n'étant pourtant pas trop mon genre de cinéma) suite au très bon bouche à oreille, et j'ai été un peu déçu. Le traitement est très linéaire et le scénario ne réserve pas trop de surprises, c'est assez lent (suffisamment pour que j'ai dû regarder ma montre) et il y a certaines scènes, notamment autour de la fille, qui ne servent absolument à rien, ce sont des idées intéressantes qui sont mises en place et ensuite abandonnées, donc totalement inutiles. Le film a quand même beaucoup de qualités: les trois acteurs principaux sont très bons, le réalisateur réussit à faire monter la tension de la scène d'ouverture qui nous met directement les pieds dans le plat jusqu'au final, superbement mise en scène et incroyable en terme de tension. Pour moi, c'est ce final qui a sauvé le film.
De Xavier Legrand
Avec Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria
Avertissement
Genre: Thriller
Durée: 1h33
Synopsis:
Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Myriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
Critique "presse": 8,5/10
Pour son premier long-métrage, Xavier Legrand livre un thriller social totalement maîtrisé, à la fois sobre et bouleversant, sur un sujet difficile: les violences conjugales. Préférant un réalisme épuré à une véritable fiction, le réalisateur dirige formidablement ses comédiens et fait monter les enjeux du film en crescendo, jusqu'à son final haletant. Un grand film français et un réalisateur à suivre.
Ma critique: 6/10
Je me suis laissé tenter par ce film (le drame social n'étant pourtant pas trop mon genre de cinéma) suite au très bon bouche à oreille, et j'ai été un peu déçu. Le traitement est très linéaire et le scénario ne réserve pas trop de surprises, c'est assez lent (suffisamment pour que j'ai dû regarder ma montre) et il y a certaines scènes, notamment autour de la fille, qui ne servent absolument à rien, ce sont des idées intéressantes qui sont mises en place et ensuite abandonnées, donc totalement inutiles. Le film a quand même beaucoup de qualités: les trois acteurs principaux sont très bons, le réalisateur réussit à faire monter la tension de la scène d'ouverture qui nous met directement les pieds dans le plat jusqu'au final, superbement mise en scène et incroyable en terme de tension. Pour moi, c'est ce final qui a sauvé le film.
dimanche 11 février 2018
Pentagon Papers
Date de sortie: 24 janvier 2018
De Steven Spielberg Avec Meryl Streep, Tom Hanks
Titre original: "The Post"
Genre: Drame, Thriller
Durée: 1h57
Synopsis:
Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles…
Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…
Critique "presse": 8,5/10
Dans la lignée des grands films sur la liberté de la presse, Spielberg livre un film engagé, à la fois politique et féministe, totalement d'actualité. Grâce à un scénario au cordeau, une mise en scène millimétrée et un casting ultra-convaincant (Meryl Streep et Tom Hanks en tête bien sûr), Spielberg réalise un thriller haletant, quoiqu'un peu trop manichéen.
Ma critique: 5/10
Un film décevant dans son ensemble. En grande partie car on n'apprend pas grand chose. Les révélations sur le scandale d'Etat sont survolées, l'enquête des journalistes aussi; l'essentiel du film se concentrant sur cette question: face aux menaces de La Présidence, le Washington Post va t'il ou non publier son enquête? (en ça, le titre américain est mieux trouvée que sa traduction française, trompeuse). Et même sans connaître cette partie de l'Histoire, le dénouement est déjà connu, il n'y a donc aucun suspense, ni rebondissements dignes de ce nom. Reste un face à face entre les journalistes intègres d'un côté, les financiers et les politiques de l'autre. Pas inintéressant, mais insuffisant. Meryl Streep devrait se voir attribuer l'Oscar de la meilleure actrice cette année, non pas grâce à sa performance (convaincainte, mais pas extraordinaire), mais car le film et son féminisme sont totalement d'actualité. Comme bon nombre de grands réalisateurs, Spielberg rentre de plus en plus dans le rang.
De Steven Spielberg Avec Meryl Streep, Tom Hanks
Titre original: "The Post"
Genre: Drame, Thriller
Durée: 1h57
Synopsis:
Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles…
Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…
Critique "presse": 8,5/10
Dans la lignée des grands films sur la liberté de la presse, Spielberg livre un film engagé, à la fois politique et féministe, totalement d'actualité. Grâce à un scénario au cordeau, une mise en scène millimétrée et un casting ultra-convaincant (Meryl Streep et Tom Hanks en tête bien sûr), Spielberg réalise un thriller haletant, quoiqu'un peu trop manichéen.
Ma critique: 5/10
Un film décevant dans son ensemble. En grande partie car on n'apprend pas grand chose. Les révélations sur le scandale d'Etat sont survolées, l'enquête des journalistes aussi; l'essentiel du film se concentrant sur cette question: face aux menaces de La Présidence, le Washington Post va t'il ou non publier son enquête? (en ça, le titre américain est mieux trouvée que sa traduction française, trompeuse). Et même sans connaître cette partie de l'Histoire, le dénouement est déjà connu, il n'y a donc aucun suspense, ni rebondissements dignes de ce nom. Reste un face à face entre les journalistes intègres d'un côté, les financiers et les politiques de l'autre. Pas inintéressant, mais insuffisant. Meryl Streep devrait se voir attribuer l'Oscar de la meilleure actrice cette année, non pas grâce à sa performance (convaincainte, mais pas extraordinaire), mais car le film et son féminisme sont totalement d'actualité. Comme bon nombre de grands réalisateurs, Spielberg rentre de plus en plus dans le rang.
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